Plastie abdominale
Cette intervention est courante et consiste à retirer l’excédent de peau et de graisse formant un bourrelet à la partie inférieure du ventre. Elle est parfois isolée, parfois associée à une liposuccion ou à un traitement des faiblesses de la paroi musculaire (diastasis des muscles droits de l’abdomen).
Elle peut être sous certaines conditions (très strictes et désormais bien cadrées) être remboursée par l’assurance maladie moyennant une demande d’entente préalable avec visite auprès d’un médecin conseil.
Les conditions permettant la rédaction d’une demande d’entente préalable sont la présence d’un tablier abdominal (bas du ventre recouvrant partiellement ou totalement le pubis en position debout) et/ou présence d’un diastasis des muscles droits de l’abdomen. En pratique, seuls des problèmes majeurs peuvent donner lieu à remboursement partiel par l’assurance maladie, en aucun cas ce remboursement n’est conditionné par le nombre de grossesses ou par un grand amaigrissement comme on l’entend dire trop souvent.
L'intervention
Elle dure 1 heure à 2 heures selon les cas et est en principe peu douloureuse, elle se déroule sous anesthésie générale.
L’hospitalisation est de 3 à 5 jours. La convalescence et l’arrêt de travail éventuel sont de 15 jours à 3 semaines, voire 1 mois selon les gestes réalisés.
Les suites opératoires
Elles sont marquées par des soins de pansement à domicile qui sont prescrits à la sortie de la clinique jusqu’à cicatrisation complète.
Le port d’une gaine de maintien est prescrit après l’intervention pour une durée d’un mois.
Le résultat est appréciable immédiatement mais optimal après plusieurs semaines lorsque l’œdème a disparu.
L’arrêt d’activités sportives est la règle durant 1 à 3 mois.
Les risques et/ou complications
Elles existent comme pour toute intervention et sont dans ce cas très liés au terrain, notamment l’obésité, le diabète, l’hypertension artérielle, qui augmentent bien entendu de façon non négligeable les risques.
- risques anesthésique.
- risque thrombo-embolique (risque de phlébite et embolie pulmonaire), prévenu par le port de bas de contention et la prescription d’anti-coagulants dans la période post-opératoire.
- risque hémorragique, risque infectieux.
- risque cicatriciel (retard de cicatrisation, cicatrice hypertrophique voire chéloïdienne, nécrose cutanée localisée).
Lorsque l’indication opératoire est bien posée, ces risques sont plus limités mais il faut savoir que la plastie abdominale, surtout dans les suites de grands amaigrissements (après chirurgie bariatrique par exemple), ou réalisée chez des patients en surpoids notable, voire souffrant d’obésité, reste une des interventions de chirurgie plastique comportant le plus fort taux de complications.